un peu de réflexion pour démarrer...

"Comment aider et soutenir les élèves en difficultés" est le titre de ce topic... Bien vaste titre pour une si petite partie...

D'abord il faut déterminer ce que vous, ce que nous entendons par "aider" et par "soutenir" les élèves en difficulte. Car ces deux termes peuvent porter à confusion selon notre vision de l'Enseignement, le rôle que nous lui attribuons, les missions qu'elle a, ou qu'elle devrait avoir, selon nous...

Ensuite, il convient de se mettre d'accord sur le terme "élève en difficulté", à savoir si on entend aider tous les élèves indépendement de leur volonté, et de leur désirs, ou simplement les élèves qui le désirent vraiement...

Une fois la reponse à ces quelques questions établis, je pense que nous y verrons un peu plus clair quant à la question posée et aux moyens à mettre en oeuvre.

Pour certains "aider" signifie "assister" et "soutenir" signifie "faire à leur place", pour d'autre "aider" signifie "leur expliquer" et "soutenir" signifie "leur apporter des moyens de comprendre". Ce n'est pas la même chose. Ne nous trompons pas... Un élève en difficulté acceptera plus facilement qu'on lui fasse à sa place, s'il est issus d'un milieu defavorisé généralement, qu'un autre issu d'une classe sociale aisée (que je n'aime pas utiliser ce vocabulaire...) voudra plutot essayer de comprendre comment faire... C'est naturel, et dans l'ordre commun des chose...

Les missions de l'Education découlent de ce que nous entendons des deux termes précedents... Si nous assoicions machinalement les mots "aider" et "soutenir" à "assistanat", alors l'école que nos politiques actuelles nous prépare est parfaite... Si nous assoicions machinalement les termes "aider" et "soutenir" à "travailler pour essayer de comprendre" alors là seulement nous pourrons changer la vision des choses... et nous avons notre place dans ce vaste débat qu'est l'EN....

Pour avancer un peu une idée, je donnerai l'exemple des Instituts Medico-Educatifs, où travaille ma mère ...
Les élèves n'ont pas de programme à boucler, pas de notes, juste des objectifs à court therme, sans date limite pour les réaliser. Je crois qu'il y a donc deux possiblités, selon le degré de difficulté des élèves :
- petites difficultés : aide ponctuelle, ou prolongée, mais visant à réinsérer le plus rapidement possible l'élève dans la " normalité " ( en gros l'indépendance pour son travail ), en visant sa compréhension plus que sa réussite
- grosses difficultés : meilleure prise en charge, de type trimestrielle, avec des explications supplémentaires et plus poussées, jusqu'à ce que l'élève comprène et pas avant. S'il faut 5h pour qu'il comprenne ( évidemment pas d'affilée ), et bien l'on met 5h ... Il faut des bases solides pour avancer, si on avance sans avoir solidifié ce qui a été fait avant ... Ca s'écroule

Souvent il y a un manque de motivation.... Régler le problème du : "je travail pour travailler et non pour avancer, je suis en cours pour être en cours" serrait déjà non pas un pas, mais un bond, du moins je pense ! Après il faudrait trouver un moyen de stimuler l'envie de travailler toute en restant sérieux.... Et puis les élèves n'ont pas a être roi non plus, faut avouer que sans un minimum de rigueur, c'est le bordel =O.
Ou alors aussi, le travail personnel, c'est rarement attirant et la plupart des élèves s'en lassent rapidement, le bâcle ou même ne travaillent plus....