Communiqués

Communiqué du syndicat Force lycéenne

L’UNL lance une campagne en faveur du droit de vote à seize ans.
Bien que nous soyons prêt à engager un débat sur cette question, le syndicat Force Lycéenne (FL) émet des réserves. Par la voix de son secrétaire, Antoine Evennou, l’UNL nous explique que cette loi s’inscrirait dans une certaine logique. Puisque les lois sont de plus en plus sévères pour les mineurs, nous explique-t-on, il faut leur donner un droit de vote, qui compenserait tout.
Ainsi, les problèmes liés à la quasi-criminalisation de la jeunesse, des adolescents de seize ans, qui sont encore en plein apprentissage, que ce soit philosophiquement ou intellectuellement, seraient réglés par ce droit de vote ! Outre les journées de « sécurisation » dans les lycées (avec fouilles, chiens renifleurs et contrôles d’identité ...), c’est la question de la majorité pénale, parfois abaissée, qui pose problème (avec les fameuses lois « Perben » et « Perben II » qui sont plus qu’inquiétantes – prolongation jusqu’à 96h de la garde à vue applicable aux mineurs de plus de seize ans, institution de la notion floue de "bande organisée" etc.), le fait que la peine infligée à un mineur puisse devenir égale à celle d’un majeur, c'est-à-dire peines planchers et incarcérations à la clef ; en un mot, toutes ces mesures privilégiant la sanction pénale et les peines sur les mesures éducatives. Ces mesures, en rejetant la réflexion sur les causes de ce qu’ils appellent la « délinquance des mineurs », ne visent que le court terme et la punition pour répondre à des soucis d'ordre public, et même de communication, stigmatisant du même coup une partie de la jeunesse pour en faire des délinquants confirmés. Nous avons l’impression, au moins pour les jeunes, que la notion de présumé coupable s’instaure, au détriment de celle de présumé innocent.

Plutôt que de demander un droit de vote à seize ans en guise de pseudo-compensation de la sévérité de jugements que l’on subit à cet âge, ne serait-il pas plus judicieux de se battre et de mettre son énergie en priorité contre les mesures dénoncées ?

Nous sommes prêt à participer à un débat avec tous nos partenaires lycéens sur cette question.

Le syndicat Force Lycéenne
Président : Bruno Antzenberger
Porte parole/contact presse : Tristan SADEGHI : 06.99.08.68.29





Paris le 2 Septembre 2009,
Communiqué commun SUD Lycéen et Force Lycéenne.
Nous, SUD Lycéen et Force Lycéenne, syndicats lycéens résolument engagés auprès des lycéens, faisons le même constat tant sur les danger que fait peser le gouvernement sur l'éducation nationale, que sur la situation critique dans laquelle elle se trouve.
En effet malgré les protestations à répétition des lycéens et celles de leurs représentant syndicaux et élus, le gouvernement s'obstine à poursuivre sa saignée, ainsi après 13.500 suppressions de postes cette année ; ce ne sont pas moins de 16.000 qui sont désormais prévu pour la rentrée prochaine. Comment peut-on dès lors s'étonner d'une dégradation des conditions d'apprentissage, d'encadrement ou de sécurité dans nos lycées ? Car oui, nous contestons les déclarations ministérielles prétendant qu'il n'existe aucun problème d'encadrement alors même que tous les lycéens pointent du doigt ces dernières années ces types de problème.
Au-delà du simple problème de l'encadrement, c'est l'ensemble de cette politique restrictive que nous dénonçons. Cette politique qui pousse toujours plus loin la recherche des économies, unique motivation des reformes engagées, nous, lycéens y sommes résolument opposés. Car Mrs Darcos et Chatel, au lieu de faire de véritables propositions visant à améliorer le service public d’éducation tendent au contraire à l'assassiner, avec toujours plus de suppressions de postes et toujours moins de moyens pour le lycée publique.
En privilégiant un lycée « à la carte » ainsi que l'apprentissage superficiel et simplifié au détriment de l’approfondissement, de la réflexion, du raisonnement, de la culture général. c’est encore et toujours les mêmes qui en pâtirons le plus : Les élèves venant des milieux les plus populaires.
Mr Chatel entend poursuivre sur la ligné de son prédécesseur. Cela n'a effectivement pas tardé, sur la réforme du lycée : il nous annonce à nouveau la marche forcé, méthode de son prédécesseur qui a bien sûr connu la fin que l'on sait, avec des milliers de lycéens dans la rue. L'application de cette réforme est déjà prévue pour la rentrée 2010 alors que nous n'en avons même pas encore le contenue exact. Nous attendons bien sûr avec impatience que le ministre nous donne les pistes de sa futur réforme. Dès lors ; nous verrons si les lycéens on été entendus car les déclarations sont une chose, mais les actes en sont une autre. Car si nous voulons une réforme du lycée, c'est évidemment une reforme ambitieuse et novatrice qui doit être faite, en partie par et entièrement pour les lycéens.
Dans l’adversité nous sommes convaincus qu’il faut privilégier les convergences qui nous unissent plutôt que les divergences qui nous divisent. L’union est le meilleur et sûrement le seul moyen de nous faire entendre et de faire gagner nos propositions. Car nous ne comptons pas rester immobile face au gouvernement et aàMr Chatel qui entendent poursuivre le démantèlement généralisé de l'éducation.
Lucie Aubrac disait que résister se conjugue toujours au présent, c'est dans cette esprit de résistance qu'aujourd'hui nous annonçons la création d'un Front Lycéen. Un Front Lycéen prêt à de nouvelles mobilisations, un front qui sans reculer sera prêt a porter et a faire triompher les revendications lycéennes. Nous en appelons donc à l'union de tous les lycéens et organisations lycéennes qui souhaite se battre pour une autre éducation que celle l'on souhaitent nous imposer. Et nous invitons tous ceux qui ne souhaitent ni de reculer ni s'arrêter après quelques négociations pour crier une fausse et éphémère victoire comme ce fut trop souvent le cas, à nous rejoindre pour passer à l'action dès cette rentrée.

SUD Lycéen & Force Lycéenne

Contact Presse :
- Force Lycéenne : Tristan Sadeghi : 06 99 08 68 29
- SUD Lycéen : Florian Khan : 06 14 21 00 99